Le gâteau de mariage, une histoire qui ne date pas d’hier
Comme presque tous les symboles qui sont associés au mariage, le gâteau a des origines anciennes. Et même si le gâteau étagé a la côte aujourd’hui, un peu partout dans le monde, des traditions locales perdurent.
Le gâteau de mariage à travers, dans l’histoire
Dès l’Antiquité, en Europe, on note toujours la présence d’une belle pâtisserie symbolique pendant la noce. À Rome, par exemple, il s’agit d’une galette ou d’un pain qu’on rompt sur la tête de la mariée. C’est geste symbolise de la perte imminente de la virginité et également un gage de fertilité.
Dans la Grèce antique, on lançait des petits gâteaux aux mariés, des conferratios, pour favoriser la fertilité.
En France, la tradition la plus répandue est celle où les invités devaient créer une tour avec des gâteaux et des pâtisseries. Plus la tour était haute et plus les époux allaient être heureux.
Plus tard, la tour de gâteaux prend une nouvelle forme qui est le gâteau à étages tel qu’on le connaît aujourd’hui. Cette mode se répand rapidement et est largement adoptée en Occident à partir du 19e siècle.
Au Royaume-Uni, on sert un gâteau aux fruits (très similaire à notre gâteau aux fruits de Noël), recouvert de pâte d’amandes.
Au Japon, très souvent, on a recourt à un faux gâteau. Le gâteau qui sera servi aux invités est caché dans les cuisines.
En Allemagne, on sert une génoise fourrée de gelée de fruits, de nougat ou de pâte d’amandes et recouverte de ganache. L’utilisation d’un glaçage coloré est à proscrire !
En Norvège, le gâteau traditionnel se nomme kransekake. C’est une pièce montée constituée de gâteaux aux amandes en forme d’anneaux. Il arrive parfois que le gâteau prenne la forme d’une corne d’abondance qu’on remplit de bonbons, de chocolats et de biscuits. On y place même à l’occasion une bouteille de vin.
A Madagascar, jusqu’à la fin du 19è siècle, le « Koba », un gâteau traditionnel très sucré, à base de farine de riz, sucre, banane et de cacahuètes, est à l’honneur pour signifier un foyer heureux pour les mariés. Après l’évangélisation de l’île et l’influence européenne, le gâteau est devenu une pièce montée. Toutefois associé à la culture malagasy, le gâteau à 7 étages a une signification spirituelle et symbolique. Nombreux sont encore les mariés à choisir le « Koba » pour honorer la tradition malagasy.
Quand le moment de couper le gâteau de mariage arrive
Il fut un temps où la mariée coupait seule le gâteau. Ce geste symbolisait la perte de la virginité. Maintenant, les deux époux participent à ce rituel. Le partage du gâteau devient la première tâche accomplie ensemble et signifiant la complicité entre les mariés pour diriger le foyer. La main de l’homme repose habituellement sur celle de la femme, en signe de fertilité. Il arrive aussi que les époux se donnent mutuellement la première bouchée de gâteau.